Si ton rêve se réalise... de Romuco Miike

Romuco Miike s'est principalement illustrée dans le milieu du dôjinshi boys love, en reprenant notamment les séries Yu Gi Oh et Le prince du tennis, deux grands classiques du détournement. Dans Si ton rêve se réalise, la mangaka met en scène, à travers neufs nouvelles, les relations de cinq couples différents : Kubota et Yaginuma, Takahisa et Urakawa, Sôichi et Kôhei, Hori et Katakura, et enfin Shibuya et Fujishiro.
Loin de l'exubérance érotique de Pure Love, Si ton rêve se réalise fera plaisir à ceux et celles cherchant des histoires un peu plus fleurs bleues et moins centrées sur les ébats de ces charmants garçons. En effet, le manga ne comptabilise qu'une seule scène relativement explicite, le reste se résumant à quelques baisers par-ci, par-là. A l'inverse, ceux qui cherchent une saveur épicée seront sans aucun doute déçus par la frilosité de l'auteur.
Le dessin de Romuco Miike ne brille pas par son excellence et se montre parfois un peu brouillon, voire proche du croquis (la couverture est d'ailleurs particulièrement hideuse). Côté scénario, on reste malheureusement dans du boys love classique, avec des personnages classiques, bien que le ton paraisse un poil plus réaliste et sérieux que certains autres titres. Seul le très court Listen To Sweet Music se montre un peu plus original, en offrant un point de vu externe au couple (celui du frère). Ceux qui se contentent de la production française prendront plaisir à lire ces nouvelles. Les autres risquent fort de les trouver banales. Ce manga de Romuco Miike ne bouleverse guère le genre, que ce soit par son esthétique ou son scénario. Cela ne fait pas pour autant de Si ton rêve se réalise un mauvais titre, loin de là, juste anecdotique pour qui achète déjà beaucoup de mangas boys love en import. On passe un moment agréable mais il y a fort à parier que ce one shot ne restera pas longtemps dans la mémoire, d'autant plus si le genre parvient à se développer en France. D'un autre côté, on ne peut que féliciter Asuka d'élargir sa collection boys love en proposant des titres radicalement différents les uns des autres et ainsi d'en offrir pour tous les goûts.
Question édition, on reste à jeu égal avec celle des autres titres de la collection, avec des choix plus ou moins bons. A ce niveau, la police adoptée pour la quatrième de couverture est certes originale mais s'avère surtout fatiguante à lire, avec ses lettres entièrement remplies. Le choix se révèle plus agaçant que stylé.