Nouveau départ de Yukari Yashiki
Note : bien que ce problème ait été pris en charge par Asuka, il faut savoir qu'il y a une erreur d'impression dans Nouveau départ concernant le premier tirage du manga. Une page est remplacée par une autre, vers la fin. Assurez-vous avant achat de ne pas avoir l'un des exemplaires concernés.
Katsuzô, étudiant, vit une histoire d'amour tortueuse avec Tomoki, un escort boy égoïste, qui le traite comme sa bonniche. Alors que Tomoki découche une nouvelle fois avec une femme et se moque des reproches de Katsuzô en pleine crise de possessivité, ce dernier craque et le frappe violemment à la tête. Persuadé de l'avoir tué, Katsuzô s'apprête à se suicider de désespoir. C'est alors que Tomoki reprend conscience. Il ne faut que quelques instants à Katsuzô pour comprendre que l'escort boy est devenu amnésique et qu'il détient la possibilité de recommencer leur relation à zéro et de modeler son petit ami comme il l'entend. Cependant, est-il possible de bâtir une nouvelle relation amoureuse sur un mensonge ?
Voyage jusqu'au bout de l'ennui...
La couverture était pourtant sympathique et Yukari Yashiki n'est pas une nouvelle venue dans le domaine du shôjo et du boys love. Pourtant, Nouveau départ peine à susciter l'intérêt chez le lecteur. La faute à une intrigue quelque peu embrouillée qui ne parvient jamais à susciter le suspense et des dialogues chaotiques, à moins que cela ne soit la traduction qui le soit (comme on est chez Asuka, on trouve évidemment quelques fautes, mais fort heureusement on n'est pas chez Kami non plus). Le sujet était pourtant bien trouvé et même plutôt original pour du boys love mais il est malheureusement très mal exploité et beaucoup de rebondissements sont devinés par avance. De plus, on ne peut pas dire que Katsuzô comme Tomoki soient particulièrement intéressants. Ils n'ont pas une personnalité très marquante et les voir tourner autour du pot pendant plusieurs chapitres, en d'impossible faux-fuyants introspectifs, n'est certainement pas la preuve que la mangaka est douée en psychologie, et encore moins passionnant pour le lecteur. Et que dire de ces personnages secondaires qui ne sont vraiment là que pour faire figuration ? On tenait un boys love mettant aussi en scène des personnages féminins mais ils ne servent à rien à part se faire baiser et se plaindre, ou encore faire la démonstration de leur jalousie maladive (ce qui prouve aussi que la plupart des uke de boys love sont bien des femmes avec des pénis...).
De son côté, le dessin ne brille pas particulièrement et les personnages n'ont définitivement aucun charisme. Sur certaines planches, tout ce petit monde tend à trop se ressembler et cela manque un peu de décors. Comme l'intrigue n'est pas le point fort de Nouveau départ et que les personnages sont ennuyeux, on aurait au moins souhaité se rattraper sur le plan graphique. Le seul mérite est de peut-être éviter certains clichés. Peut-être... Côté sexe, on s'approche du néant, donc ce n'est pas non plus sur ce point que l'on trouvera de quoi se contenter. On est très loin de Pure Love et Le jeu du chat et de la souris, et encore plus loin de certains titres plébiscités par les fans mais qui ne verront sans doute jamais le jour en France, la faute à un contenu trop épicé pour nos éditeurs frilleux. On peut le comprendre mais qu'Asuka prenne garde à ne pas lasser les lecteurs avec des titres trop sages et qui ne marqueront sûrement pas l'esprit des fans (surtout des fans adultes, plus nombreux qu'on le croit). Car si l'on est toujours content de voir un nouveau boys love débarquer en France, avec le développement du marché (Taifu va reprendre sa collection boys love en 2009) les lecteurs se montreront de plus en plus sélectifs et les titres qui seront juste sympathiques ou tout simplement moyens ne se vendront plus. Ce n'est pas pour rien que certains auteurs marchent mieux que d'autres au Japon et que l'on constate la même chose, que l'on soit aux USA ou ici, dans le domaine du légal ou de celui de la scanlation... Si on peut critiquer des mangakas comme Yôka Nitta (malheureusement sur la brèche après ces accusations de plagiat graphique), Yamane Ayano, Yuki Shimizu ou encore Makoto Tateno d'user de certains clichés, force est de constater qu'elles proposent des mangas ayant aussi une forte identité et ce n'est pas pour rien qu'ils fonctionnent (ou qu'ils attirent un lectorat masculin, comme Crimson Spell de Yamane Ayano).

Voyage jusqu'au bout de l'ennui...
La couverture était pourtant sympathique et Yukari Yashiki n'est pas une nouvelle venue dans le domaine du shôjo et du boys love. Pourtant, Nouveau départ peine à susciter l'intérêt chez le lecteur. La faute à une intrigue quelque peu embrouillée qui ne parvient jamais à susciter le suspense et des dialogues chaotiques, à moins que cela ne soit la traduction qui le soit (comme on est chez Asuka, on trouve évidemment quelques fautes, mais fort heureusement on n'est pas chez Kami non plus). Le sujet était pourtant bien trouvé et même plutôt original pour du boys love mais il est malheureusement très mal exploité et beaucoup de rebondissements sont devinés par avance. De plus, on ne peut pas dire que Katsuzô comme Tomoki soient particulièrement intéressants. Ils n'ont pas une personnalité très marquante et les voir tourner autour du pot pendant plusieurs chapitres, en d'impossible faux-fuyants introspectifs, n'est certainement pas la preuve que la mangaka est douée en psychologie, et encore moins passionnant pour le lecteur. Et que dire de ces personnages secondaires qui ne sont vraiment là que pour faire figuration ? On tenait un boys love mettant aussi en scène des personnages féminins mais ils ne servent à rien à part se faire baiser et se plaindre, ou encore faire la démonstration de leur jalousie maladive (ce qui prouve aussi que la plupart des uke de boys love sont bien des femmes avec des pénis...).
De son côté, le dessin ne brille pas particulièrement et les personnages n'ont définitivement aucun charisme. Sur certaines planches, tout ce petit monde tend à trop se ressembler et cela manque un peu de décors. Comme l'intrigue n'est pas le point fort de Nouveau départ et que les personnages sont ennuyeux, on aurait au moins souhaité se rattraper sur le plan graphique. Le seul mérite est de peut-être éviter certains clichés. Peut-être... Côté sexe, on s'approche du néant, donc ce n'est pas non plus sur ce point que l'on trouvera de quoi se contenter. On est très loin de Pure Love et Le jeu du chat et de la souris, et encore plus loin de certains titres plébiscités par les fans mais qui ne verront sans doute jamais le jour en France, la faute à un contenu trop épicé pour nos éditeurs frilleux. On peut le comprendre mais qu'Asuka prenne garde à ne pas lasser les lecteurs avec des titres trop sages et qui ne marqueront sûrement pas l'esprit des fans (surtout des fans adultes, plus nombreux qu'on le croit). Car si l'on est toujours content de voir un nouveau boys love débarquer en France, avec le développement du marché (Taifu va reprendre sa collection boys love en 2009) les lecteurs se montreront de plus en plus sélectifs et les titres qui seront juste sympathiques ou tout simplement moyens ne se vendront plus. Ce n'est pas pour rien que certains auteurs marchent mieux que d'autres au Japon et que l'on constate la même chose, que l'on soit aux USA ou ici, dans le domaine du légal ou de celui de la scanlation... Si on peut critiquer des mangakas comme Yôka Nitta (malheureusement sur la brèche après ces accusations de plagiat graphique), Yamane Ayano, Yuki Shimizu ou encore Makoto Tateno d'user de certains clichés, force est de constater qu'elles proposent des mangas ayant aussi une forte identité et ce n'est pas pour rien qu'ils fonctionnent (ou qu'ils attirent un lectorat masculin, comme Crimson Spell de Yamane Ayano).