Bakumatsu Renka - Shinsengumi

Publié le par Roshieru

Sakuraba Suzuka a appris très tôt le maniement de l'épée grâce à son père qui tenait un dôjô. Malheureusement, celui-ci, rêvant de réussir sa vie par la voie de l'épée, abandonne sa famille pour protéger sa fille. Le dôjô, sans disciple, ne tarde pas à crouler sous le poids des dettes. Décidée à trouver une solution, Suzuka expose à la princesse Teru de la résidence d'Aizu, chez qui elle travaille, son désir de suivre les traces de son père et lui demande de l'aider à entrer au sein du Rôshigumi qui ont pour mission de protéger le régime de Tokugawa. Peu après, constatant que l'on veut les détourner de leur vrai but pour servir les impérialistes, plusieurs membres du Rôshigumi font sécession pour créer le Miburô, plus connu sous le nom de Shisengumi ou loups de Mibu. Rapidement, les deux groupes du Shinsengumi, menés respectivement par Serizawa et Kondô, entrent en conflit...

Ce jeu, développé par Vridge et publié par D3 Publisher pour la PS2 en 2004 puis réédité dans une version améliorée sur DS en 2008, se déroule durant la période troublée qui mit fin à l'ère Edo et ouvrit le début de celle de Meiji.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, Bakumatsu Renka - Shinsengumi ne se focalise pas uniquement sur la romance entre notre héroïne et les nombreux membres du célèbre Shinsengumi mais suit pas à pas l'histoire de l'époque tout en s'autorisant quelques changements. On saute donc des scènes de la vie quotidienne, parfois humoristiques, parfois tragiques, à celles des combats armés opposant les Shisengumi à leurs nombreux ennemis. Si, contrairement à la vraie histoire, certains protagonistes échappent tout de même à la mort qui les attend, l'issue d'un tier d'entre eux reste horrible. Ainsi, Okita meurt bien de sa maladie après une longue agonie que le jeu ne nous épargne pas mais, à l'inverse, Heisuke survit à l'incident d'Aburakoji dans l'un des scénarios possibles. L'accent sur la violence, la mort et la tragédie reste cependant de mise malgré ces incartades. De ce fait, on est surpris que ce contenu mature ne se répercute pas dans les CGs et que le sang soit aussi rare. Malgré un contenu adulte dans les dialogues et la narration (les allusions sexuelles ne sont pas absentes non plus et Yamazaki Susumu passe son temps habillé en femme), on a l'impression que Vridge a cherché à rendre son jeu accessible à un large public dans sa partie graphique et ainsi échapper à une interdiction trop lourde. S'ensuit donc un aspect un peu bâtard qui plaira ou pas selon ce que l'on recherche dans un jeu traitant ce genre de sujets. Heureusement, Bakumatsu Renka - Shinsengumi a d'autres qualités.
En plus de proposer dix protagonistes, parmi les membres les plus connus des loups de Mibu, avec lesquels le joueur peut s'engager amoureusement, Bakumatsu Renka - Shisengumi permet aussi d'explorer les relations entre l'héroïne et huit autres personnages annexes parmi lesquels Serizawa ou Itô. De quoi garantir une certaine replay value.
Le jeu en lui-même a bénéficié de réelles améliorations entre la version PS2 et DS. Tout d'abord, le doublage a été conservé pour cette réédition et il est vraiment agréable que même le personnage le plus mineur bénéficie de sa voix. Cette version DS se paye même le luxe d'augmenter le nombre de lignes doublées par rapport à la version PS2. Dans la galerie des CGs, il est possible de cliquer sur les personnages pour entendre des lignes de dialogues. Le nombre de CGs a considérablement grandi, avec plus de vingt nouveaux dessins à capturer. Il y en a au total 155, la moyenne pour ce genre de jeux étant souvent de 100. Chacun des dix héros bénéficient aussi d'un épilogue étendu (que l'on peut visionner seulement si l'on débloque tous les événements associés au personnage). Enfin, le jeu intégre un dictionnaire (en japonais) qui explique les nombreux termes historiques employés par les personnages. Pratique, tout de même, quand on n'est pas incollable sur la période et que le mot en question est introuvable dans un dictionnaire classique.
Au niveau du gameplay, Bakumatsu Renka - Shinsengumi reste une visual novel classique, avec ce que cela entend comme qualités et défauts. L'histoire est très développée et donne du fil à retordre car le niveau de japonais demandé est très pointu. Saisir toutes les explications entourant les événements s'avère donc assez difficile et Bakumatsu Renka - Shinsengumi ne sera pas du tout l'ami du non-japonisant, qui sera content de trouver une option faisant défiler à vitesse grand V les longs dialogues. Cependant, on ne va pas se plaindre d'avoir un jeu avec une trame véritablement développée et qui change selon le personnage masculin sur lequel on se focalise. Par exemple, il n'est pas possible de connaître la fin du Shisengumi si l'on joue avec Yamanami et le joueur qui aura envie de tout connaître en détail sera tenté de suivre l'histoire de chacun des personnages.
Le jeu se décompose en plusieurs chapitres (une vingtaine), eux-même divisés en plusieurs sections. Un chapitre débute classiquement par une scène d'exposition. Puis, il est possible jusqu'à trois ou quatre fois de discuter avec un protagoniste (parmi les dix héros ou les huit personnages additionnels). Trois réponses sont généralement possibles et le bon choix est signalé par un tintement, sauf pour les personnages additionnels. Dans certains cas, il faut choisir entre quatre réponses et l'une d'entre elle permet de débloquer une séquence bonus plus tardivement. Entre chaque discussion, les personnages s'adonnent à un court intermède et commentent les événements en cours. Après la séance de discussion se place l'événement principal (ou main event), souvent lié à un événement historique en rapport avec le protagoniste qui vous aime le plus. Par exemple, si l'on choisit Heisuke, on assistera en détail à son départ du Shinsengumi. Enfin, une conclusion apparaît sous forme de texte uniquement. A noter la présence d'eyes catch, comme dans un anime.
Lorsque l'on a rencontré un nombre de fois suffisant un personnage et répondu correctement à ses questions, il est possible de débloquer un rendez-vous lorsqu'on lui parle la fois suivante. Certains rendez-vous peuvent être manqués car il ne faut pas choisir de parler à ce personnage la première fois qu'il apparaît dans la liste mais la seconde ou la troisième fois. Mieux vaut faire attention à l'ordre des événements, indiqués dans la section playback qui permet aussi de revoir à volonté tous les rendez-vous, thèmes (autre type de scènes) ou main d'un personnage et de voir aussi ceux que l'on a manqué par accident. Heureusement que l'on peut sauvegarder n'importe où en jeu.
Lorsque le joueur finit un certain nombre de fois le jeu avec un bishônen différent, il lui est possible de débloquer d'autres scénettes, souvent humoristique, dans la section omake. Une partie d'entre elles offrent de nouvelles CGs. Il n'y a rien de précis à faire pour les débloquer si ce n'est suivre la scène jusqu'au bout.
Avec son grand nombre de personnages, son scénario et le soin apporté à sa partie sonore, Bakumatsu Renka - Shinsengumi fait parti du haut de gamme des visual novel sur DS. Cependant, il n'est clairement pas un jeu agréable pour qui ne lit pas le japonais couramment. Sous ses allures de shôjo manga pour collégienne se cache tout de même une histoire assez complexe, d'autant plus si l'on connaît mal cette période troublée. Malgré la constance balance entre des dialogues et une narration sombre et des CGs qui ne montrent presque rien, on a tout de même envie d'avoir aussi le second opus sur la petite console portable de Nintendo : Bakumatsu Renka - Karyû Kenshiden, sorti en 2007 sur PS2, et dans lequel on retrouve d'ailleurs plusieurs personnages de Bakumatsu Renka - Shinsengumi, comme les membres du Shinsengumi ou l'assassin psychopathe Ôishi qui n'était présent que comme personnage annexe et que certaines ont du beaucoup regretter de ne pas pouvoir draguer dans le premier...

L'opening sur DS


L'opening sur PS2 (la chanson sert d'ending sur DS)

Publié dans Otome game

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